lundi 31 décembre 2007

Les voeux de Segolene Royal pour 2008





Bonsoir,

Ce soir j'ai d'abord une pensée particulière pour ceux qui souffrent, qui sont dans la solitude, dans l'abandon, ou qui ont connu au cours de l'année 2007, des drames ou des épreuves.

Je vous souhaite que l'année 2008 vous apporte de l'espoir et un nouveau départ dans la vie, et j'en suis sûre, cela va vous arriver.

Je souhaite à la France, c'est à dire à nous tous, une République plus fraternelle ou chacun et chacune aura le sentiment, et même la certitude, qu'il doit pouvoir avancer, réussir, en comptant sur les autres, et d'abord en comptant sur l'Etat.

Et d'abord, l'Etat doit tenir sa parole et ceux qui ont parlé en son nom doivent faire ce qu'ils ont dit. J'attends par conséquent que l'année 2008 apporte aux bas salaires une hausse conséquente, une revalorisation des petites retraites car je sais beaucoup de personnes âgées dans la difficulté, après avoir travaillé pourtant toute leur vie.

Je veux que l'année 2008 soit comme cela a été promis, l'année de lutte contre la vie chère. Et je souhaite pour la France, c'est à dire pour nous tous, que les garanties fondamentales soient renforcées et non pas fragilisées. Pouvoir se soigner, se loger, faire réussir ses enfants à l'école. Recevoir un juste salaire de son travail, pouvoir préparer l'avenir, pouvoir accéder aussi à la culture, tout cela la France a les moyens de pouvoir l'apporter à chacun et à chacune.

Un État fort doit aussi garantir une égalité de développement sur l'ensemble du territoire national et dans les Outre mers. Chacun a le droit d'accéder à la liberté de choix de sa vie, et en même temps aux conditions qui vont garantir cette liberté.

Le monde est devenu un village, rien de ce qui se passe à l'autre bout de la planète nous est étranger. Chaque événement a maintenant une incidence sur toutes les parties du globe. C'est pourquoi si nous voulons ensemble maîtriser les fanatismes, les terrorismes, les atteintes insupportables à l'environnement, alors nous devons faire converger nos politiques diplomatiques pour que les valeurs de protection de la personne humaine l'emportent partout et toujours sur les valeurs financières ou sur l'obscurantisme. C'est cela aussi que je souhaite.

Le temps presse, la France mérite beaucoup mieux que cette juxtaposition entre des comportements ostentatoires et d'un luxe insolent d'un coté, et tant de précarité ou de fragilité pour le plus grand nombre de l'autre.

La France mérite mieux oui, parce que nous avons du potentiel, de l'énergie, du talent dans nos laboratoires, nos entreprises, nos écoles. Toute cette énergie là, pendant l'année 2008, doit être mise au service d'une croissance enfin retrouvée.

Le temps presse, le potentiel est là, et c'est pourquoi je souhaite que l'année 2008 soit l'année de la morale des comportements et des résultats.


Segolene Royal

vendredi 22 juin 2007

Message de Ségolène Royal à propos de ses récentes déclarations sur les 35h et le SMIC à 1500 euros.




"J'observe toutes les polémiques qui tournent autour de mes récentes déclarations sur les 35 heures ou le SMIC à 1500 Euros.

Ces déclarations ne sont pourtant pas nouvelles.

Elles n'ont pas été faites de manière unilatérale, mais lors d'une émission politique en réponse aux questions d'un journaliste.

Ma conception de la politique, c'est de répondre clairement, sans détour, aux questions qui me sont posées. C'est ma liberté de parole et j'entend l'utiliser tant que ces questions, ces débats portent sur des sujets de fond. Je ne me suis jamais livrée et ne me livrerai pas davantage aujourdhui à des attaques personnelles. Je souhaiterai que cette règle s'applique à tous. Et que le débat dont nous avons besoin, porte exclusivement sur le fond.

Les observations que j'ai faites sur le Smic ou sur les 35 heures sont des exemples parmi d'autres du bilan idéologique qu'il nous faut dresser pour aborder la rénovation. D'ailleurs, les syndicats étaient eux memes très réservés sur ces 2 mesures qui doivent faire l'objet d'une négociation avec eux dans un cadre plus large sur le pouvoir d'achat, les salaires et l'emploi tel que prévu dans le projet socialiste et dans le pacte présidentiel (Conférence nationale sur la croissance, les salaires, et l'emploi).

La gauche doit etre capable de mettre en cause ses dogmes et les formules toutes faites sans que cela ne suscite, immédiatement, des polémiques peu propices au débat".

"Le mini-traité n'est qu'une mini-ambition pour l'Europe, et il doit être amélioré."


Message de Ségolène Royal suite à sa rencontre avec Nicolas Sarkozy.




"J'ai été conviée dans le cadre d'un large tour d'horizon de consultations par le Président de la République à la veille du Conseil Européen.

Ces consultations ont concerné l'ensemble des chefs de partis ainsi que plusieurs personnalités politiques, comme Jacques Delors et Simone Weil.

Je me suis interrogé sur le fait de m'y rendre.

Apres consultation du Premier secrétaire du PS et dans le cadre d'un fonctionnement démocratique, j'ai décidé d'accepter l'invitation du Président de la République.

Voila ce que je lui ai dit".



La rencontre s'est déroulée dans un "climat studieux". Ségolène Royal, explique en effet qu'elle a "tenu" à ce que la conversation porte uniquement sur la question européenne et non pas sur la politique française :"Je m'en suis tenue à l'Europe". Elle précise avoir voulu "éviter toute digression". "Je respecte les institutions, il y a un sujet à l'ordre du jour, j'évoque ce sujet et lorsque la conversation vient sur d'autres sujets, je reviens sur celui à l'ordre du jour".

Ségolène Royal a demandé à M. Sarkozy que soient intégrés au traité simplifié trois éléments qu'elle estime être des "valeurs fondamentales": l'intégration au traité de la charte des droits fondamentaux, le fait que l'harmonisation fiscale - "une arme contre les délocalisations" -, puisse être tranchée à la majorité qualifiée, et l'instauration également de la règle de la "majorité qualifiée sur les questions concernant l'environnement et le climat".

"Je ne vois à l'heure actuelle aucune de ces trois ambitions dans le mini-traité et donc à ce stade je considère que le mini-traité n'est qu'une mini-ambition pour l'Europe, et il doit être amélioré", indique Ségolène Royal à l’issue de l’entretien.

dimanche 17 juin 2007

Segolene Royal au soir du second tour des legislatives





Ségolène Royal : intervention Melle au soir du 2ème tour - kewego
Ségolène Royal : intervention Melle au soir du 2ème tour - kewego

Ségolène Royal tient à préciser que les informations concernant la séparation avec Francois Hollande sont sorties totalement à son insu.

Ségolène Royal s'est dite "très heureuse du résultat des élections législatives et de la victoire symbolique de Bordeaux. Ma pensée va à ceux qui n'ont pas gagné et je leur souhaite bon courage et persévérance pour la suite".

Ségolène Royal tient à préciser que les informations concernant la séparation avec Francois Hollande sont sorties dans une depeche AFP , totalement à son insu.

Elle s'appuie sur quelques lignes à paraitre dans un livre, mercredi.

Contrairement à l'engagement pris avec les auteurs, selon lesquels il ne devait y avoir aucune action de promotion autour de ces quelques lignes, cette information a été diffusée ce soir. Dans ce livre, pourtant, une seule page est concernée par cette question.

Par ailleurs l'afp a cru bon de rapprocher cette information d'une autre information plus ancienne concernant le prochain congrès. Ce telescopage est particulièrement désagréable et independant la volonté de Ségolène Royal.

Ségolène Royal donnera lundi matin une interview avec quelques éléments d'explication sur sa vie privée. Ce sera son unique intervention sur ce sujet. Enfin, le message commun suivant sera diffusé demain : "Francois Hollande et Ségolène Royal indiquent que pour des raisons personnelles, ils ont décidé de vivre séparément. Ils rappellent, une fois faite cette mise au point, que la vie privée de chacun d'eux est un droit fondamental et qu'il le feront respecter."

vendredi 1 juin 2007

Segolene Royal a Lyon




"Mobilisez-vous!". Aux côtés de trois candidats PS aux législatives qu'elle était venue soutenir, Ségolène Royal a tenté jeudi de faire passer son message de mobilisation sur les marchés de Lyon et de Vaulx-en-Velin (Rhône).

En moins de deux heures en fin de matinée, l'ex-candidate à la présidentielle s'est déplacée dans trois circonscriptions du Rhône: la 4e pour son ancienne porte-parole de campagne Najat Belkacem, la 2e pour Pierre-Alain Muet et la 7e pour le président de la région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne.

Sur chacun des marchés traversés au pas de course, Ségolène Royal a répété la même petite phrase aux habitants et commerçants: "Bonjour, vous connaissez le candidat socialiste dans votre circonscription?". "Ce soutien est essentiel, c'est un grand jour pour moi", glisse la jeune Najat Belkacem, qui aura en face d'elle Dominique Perben (UMP), l'ancien ministre des Transports dans une circonscription traditionnellement à droite. "Najat a la force qui faut pour gagner", souligne pourtant Ségolène Royal.

Quelques poignées de mains, des embrassades, des pauses photos, et la voilà arrivée à la Duchère, quartier sensible de Lyon. "Alors, ça va la Duchère?", a lancé l'ex-candidate à la présidentielle aux habitants venus la voir. Et le maire PS de Lyon, Gérard Collomb, d'enchaîner: "Vous avez été 57% à voter pour Ségolène Royal à la Duchère. Si Pierre-Alain Muet remporte 57% des voix, il est élu!". Des "merci Ségolène!", sont criés ici et là. La ferveur populaire semble toujours présente.

Ségolène Royal veut d'ailleurs "s'appuyer sur cette force" pour "que le mouvement ne s'arrête pas là". "J'appelle tous ceux qui ont voté pour moi à voter pour les candidats socialistes aux législatives", a-t-elle rappelé lors d'un discours tenu face aux 14 candidats PS du Rhône.

Elle a rappelé à Lyon, comme lors de son meeting de mardi soir au Zénith à Paris, qu'il fallait une opposition "forte, vigilante, offensive, imaginative" par rapport à la politique de Nicolas Sarkozy qui va provoquer "un creusement des inégalités à travers les projets fiscaux", selon elle. Il y aura "des avantages fiscaux pour quelques-uns mais une franchise médicale pour tous!", a-t-elle critiqué.

La présidente de la région Poitou-Charentes a ensuite pris la route de Privas (Ardèche). Là, elle a ironisé sur ceux affirmant que ce n'est plus la peine d'aller voter face à la vague bleue attendue. "Eh bien moi, je vous propose la vague blanche!", a-t-elle lancé. "Sans référence historique aucune, pas de malentendus. Voilà, la vague blanche, c'est une vague qui se lève, qui continue et puis c'est une vague aussi de toutes les couleurs. Ce n'est pas d'une vague bleue dont nous avons besoin, mais une vague blanche, une vague de toutes les citoyennetés, de toutes les consciences", a-t-elle poursuivi, sans citer la couleur rose. Mme Royal s'est rendue après à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) pour y tenir une réunion publique. AP

"A chaque projet de la droite, opposer un contre-projet




Ségolène Royal a commenté vendredi à Marseille les projets de la ministre de la Justice Rachida Dati visant à abaisser la majorité pénale à 16 ans, reprochant au nouveau gouvernement d'aller vers le "tout carcéral".

"Nous attendons des mesures urgentes sur la question des jeunes, et notamment de l'emploi. Là, on ne voit rien à l'horizon. On entend parler de l'abaissement de la majorité pénale pour les jeunes de 16 ans; ce qui est plus urgent pour empêcher la délinquance, c'est de donner du travail aux jeunes et la réussite scolaire".

L'abaissement de la majorité pénale, "c'est le tout carcéral, ca veut dire qu'à 16 ans, la solution ce sera la prison et non plus la prévention ou l'éducation. Comment ne pas voir qu'une école qui ouvre c'est une prison qui ferme!".

Le gouvernement est en train d'"agiter aujourd'hui une nouvelle loi sur la pseudo prévention de la délinquance, une nouvelle loi répressive par ceux-là mêmes qui ont eu cinq ans pour régler ce problème".

Une opposition constructive, lucide et déterminée

Ségolène Royal a promis "une opposition constructive, lucide et déterminée", affirmant qu'à l'Assemblée nationale, chaque proposition de la droite devra trouver en face d'elle "un contre-projet" prouvant qu'existent "des alternatives".

"Pour chaque proposition de la droite, il appartiendra à la gauche moderne d'opposer à chaque fois un contre-projet pour que les Français comprennent qu'il y a des alternatives aux projets de Nicolas Sarkozy".

"Voilà la nouvelle opposition qu'il faudra mettre en place. Bannissons les aigreurs, les mots qui font mal. Ce qu'attendent les Français, ce ne sont pas les petites phrases mais une alternative crédible".

Ségolène Royal a appelé les Français à avoir conscience de ce que prépare le nouveau gouvernement, comme la franchise médicale qui "va frapper les personnes âgées de plein fouet".

"C'est maintenant qu'il faut ouvrir les yeux, c'est maintenant qu'il faut mettre en place des garde-fous", car "sous le masque de la bienveillance universelle, les bras ouverts à tous, figure imposée qui ne durera que le temps des élections legislatives, on voit comment (le gouvernement) va s'y prendre".

Selon la députée des Deux-Sèbres, "faire obstacle à toutes les promesses qui ont été faites au Medef, voilà l'enjeu des législatives".

Elle s'en est prise au contrat de travail unique, "finalement une généralisation du CPE". "On peut leur faire confiance, ils vont la réaliser cette promesse, sans la sécurité sociale professionnelle"

"Un groupe parlementaire fort, c'est une gauche forte, créative, et qui continue le mouvement de rénovation".

Ségolène Royal à Privas


Depuis Privas, Ségolène Royal a demandé jeudi à ses électeurs du 6 mai de "se remettre en mouvement", contre les projets gouvernementaux qui "creusent les inégalités" et pour "imaginer la gauche de demain".

Pour Ségolène Royal, le scrutin des élections législatives ne sera "pas mauvais" pour le PS, dont l'effectif des députés pourrait progresser "un peu".

Depuis le début de la semaine, Ségolène Royal multiplie les déplacements. Elle s'est arrêtée jeudi à Lyon, devenue un bastion "ségoléniste" au PS autour du maire Gérard Collomb, et devait achever sa journée à Digne, chez son ex-directeur de campagne Jean-Louis Bianco, candidat à sa réélection.

A Privas, Mme Royal s'est souvenue de l'affluence lors de sa première réunion publique en mars 2006.

"Esprit de Privas, es-tu là ? Tout est parti de Privas, donc tout redémarre de Privas", a-t-elle déclaré devant 500 personnes.

"Tout ce que j'ai accumulé comme énergie, je vous le rends et le mets à votre disposition pour vous remettre en mouvement. Ne restez pas chez vous et mobilisez-vous bien.

Ce qui se prépare, c'est un creusement des inégalités" : baisse des impôts des plus fortunés, franchise médicale et hausse de la TVA "pour tous".

A "la vague bleue" prédite par "les relais médiatico-financiers et sondagiers qui matraquent tous les jours", Ségolène Royal a demandé à ses électeurs de substituer "une vague de toutes les couleurs.

Un groupe parlementaire fort, c'est une gauche forte qui se renouvelle, créative, qui réfléchit aux dogmes dont elle a parfois été prisonnière et qui continue le mouvement de rénovation engagé lors de la campagne présidentielle" .

Pour Ségolène Royal, il s'agit maintenant d'"imaginer la gauche de demain, celle qui préparera des victoires". Elle veut aussi "structurer des contre-pouvoirs avec les élus" grâce à l'internet.

"Continuez à venir à Désirs d'avenir, venez au Parti socialiste. L'heure est venue de faire un parti de masse" .

Sur la situation au sein du PS Ségolène Royal a réaffirmé lundi qu'elle "ne s'interdit rien" et qu'elle n'entend pas "se précipiter", ni s'engager dans "des affrontements". Elle veut garder toute sa liberté et ne pas "être sous pression de qui que ce soit".

Segolene Royal sur LCI:Venez voter. Nous avons besoin d’une respiration démocratique





Ségolène Royal : invitée du matin, LCI, Christophe Barbier - kewego
Ségolène Royal : invitée du matin, LCI, Christophe Barbier - kewego

Segolene Royal:Je lance un appel pour créer une opposition nouvelle, la plus large possible

Ségolène Royal au Journal de 20 heures de France 2





Ségolène Royal était, lundi 28 mai, l'invitée du Journal télévisé de France 2.

Pour sa première apparition télévisée depuis le second tour des élections présidentielles, Ségolène Royal a lancé un appel à tous les électeurs pour créer une opposition nouvelle.

"C'est un moment très important dans la vie démocratique les élections législatives. Parce qu'il s'agit de mettre en place des contre-pouvoirs, de mettre en place une opposition nouvelle sans esprit de revanche, mais aussi sans fatalisme. Nous devrons construire cette opposition nouvelle chargée à la fois de surveiller, de proposer et aussi de s'opposer."

Ségolène Royal jugera le Président de la République « sur les actes ». Elle souligne « que ce l’on voit sur un certains nombre de réformes qui sont engagées, c’est d’abord leur côté injuste et leur dangerosité », en citant le bouclier fiscal, la remise en cause du contrat de travail et les franchises médicales.

Ségolène Royal croit "qu'il y a des décisions qui devraient être prises très rapidement dans des domaines qui ne relèvent pas du pouvoir législatif". Ségolène Royal a cité comme exemples celui de l'hôpital et celui des OGM.

"On sait qu'il y a un certain nombre de besoins très aigus dans l'hôpital, dans les structures qui accueillent des personnes handicapées ou des personnes âgées. Moi, je veux qu'avant le premier tour des élections législatives des décisions concrètes soient prises pour que les engagements pris soient rapidement tenus".

Sur les OGM, Ségolène Royal "souhaite qu'il y ait un moratoire sur les OGM. L'Allemagne vient de prononcer ce moratoire parce qu'il y a un problème et donc le principe de précaution doit être apporté si l'on veut protéger à la fois l'environnement, mais aussi l'alimentation, donc la santé publique

samedi 26 mai 2007

Ségolène Royal lance un appel à la mobilisation des électeurs

LA ROCHELLE, Charente-Maritime (Reuters) - Ségolène Royal a lancé samedi un vibrant appel à la mobilisation pour les élections législatives aux 17 millions d'électeurs qui ont voté pour elle au second tour du scrutin présidentiel.

"Je veux lancer ici à La Rochelle, dans ma région, un message de mobilisation aux électeurs. Il faut que les 17 millions d'électeurs qui m'ont donné leur voix viennent voter", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes lors d'un point de presse à la mairie de La Rochelle, en marge d'un déplacement de soutien aux candidats aux législatives.

Ségolène Royal, qui a reconnu avoir entendu parler de démobilisation, a rappelé que "les électeurs ne doivent pas rester chez eux".

L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, qui est peu apparue en public depuis sa défaite le 6 mai face à Nicolas Sarkozy, a estimé que le mouvement qui s'est déclenché autour de sa candidature à l'Elysée ne devait pas s'arrêter.

"Il est important que ce mouvement de fond qui s'est lancé aux présidentielles, cette énergie, cet enthousiasme se transforment aux législatives", a-t-elle dit. "Quelque chose s'est déclenché qui ne doit pas s'arrêter", a-t-elle ajouté.

Ségolène Royal a dit voir dans le scrutin législatif des 10 et 17 juin "un enjeu démocratique majeur pour que tous les pouvoirs ne soient pas dans les mêmes mains", allusion à une possible victoire écrasante de l'UMP prédite par les sondages.

"COUP DE GUEULE"

Au cours de son déplacement, Ségolène Royal a noté que "les législatives donnent lieu à des petites phrases" mais qu'elle ne voulait pas "participer à cela".

"Les gens n'en veulent plus, ça continue et il faut que ça s'arrête", a ajouté la député des Deux-Sèvres, sans donner toutefois d'exemple précis de dissonances entendues au sein du Parti socialiste quant à la campagne législative.

La candidate du PS à la présidentielle a indiqué que "ce n'est pas moi toute seule qui fais campagne. J'ai dit que j'étais disponible pour les meetings mais ce n'est pas un troisième tour".

Questionnée sur son absence à Bordeaux mercredi au côté de son compagnon, le Premier secrétaire du PS, François Hollande, lors du lancement de la campagne pour les législatives du parti, Ségolène Royal a répondu qu'elle n'est pas "une machine".

"Quand un sportif fait les JO, il se repose plusieurs mois, moi je n'ai pris que quelques jours de repos", a-t-elle ajouté.

Son ancien adversaire pour la candidature présidentielle du parti Laurent Fabius abonde un peu dans le même sens et lance ce qu'il appelle "un coup de gueule" dans les colonnes du Journal du Dimanche.

"Partout, je sens monter chez nos concitoyens, et d'abord chez ceux qui ont le coeur à gauche, de l'exaspération et même une certaine colère", dit-il.

"A quinze jours des législatives, ils nous demandent avec force deux choses : pas de divisions mais de l'unité : pas de défaitisme mais de la combativité", ajoute l'ancien Premier ministre de François Mitterrand.

"Les Français n'ont que faire des querelles internes du PS et des positionnements", poursuit Laurent Fabius.

Dans la matinée, Ségolène Royal avait parcouru les marchés romanesques à Saintes (Charente-Maritime), puis pris un instant symboliquement la barre du chalutier "Entre les deux tours" faisant le tour du port de La Rochelle.

Ségolène Royal devait ensuite visiter des entreprises de la ville bénéficiaires des bourses tremplins du Conseil régional de Poitou-Charente créées en 2004 et permettant d'aider à la création de sa propre activité.

Biographie

jeudi 24 mai 2007

Les liens de Sarkozy avec les médias inquiètent

PARIS (Reuters) - Les relations du président Nicolas Sarkozy avec les médias inquiète syndicats, partis politiques de gauche et ONG dont certains dénoncent des "pratiques berlusconiennes" qui menacent la liberté de la presse.

Laurent Solly, ancien directeur adjoint de la campagne du chef de l'Etat, a rejoint mercredi le groupe Bouygues et sera nommé "en temps voulu" à la direction générale de TF1, la première chaîne de télévision française avec une part d'audience de 31,6% en 2006.

Cette nomination intervient après l'arrivée à l'Elysée et à Matignon de deux journalistes, l'une venant du Point et l'autre du Figaro.

La CGT a dénoncé "le cynisme absolu" du chef de l'Etat et déploré une "démarche scandaleuse quelques jours seulement après son élection. "Le geste est culotté et violent", a dit à Reuters Jean-François Pujol, secrétaire général adjoint de la CGT-Culture qui dit craindre "pour la démocratie".

De son côté, la CFDT de la Communication et de la Culture a parlé d'"une nouvelle ère étouffante" pour l'information. Son secrétaire général adjoint Philippe Debruyne prévient qu'"il ne faudra pas se laisser faire".

"L'affaire Solly est particulière, caricaturale et exacerbée", a-t-il dit à Reuters, dénonçant "toutes ces amitiés qui se font désormais d'une manière totalement décomplexée et au grand jour". "Tout est permis, il n'y a plus à se cacher".

Robert Ménard, président de Reporters sans Frontières (RSF) a appelé les journalistes à "la vigilance" et à "résister aux pressions".

Nicolas Sarkozy "n'est pas le premier politique à être interventionniste. Ils le sont en général beaucoup. Mais lui, il l'est de façon plus ouverte, plus évidente", a-t-il dit à Reuters.

RSF APPELE LES JOURNALISTES A LA VIGILANCE

"Les pressions (..) il y en a toujours eu, mais Nicolas Sarkozy en exerce manifestement plus que d'autres. A nous de résister!", a dit le président de RSF.

Il a insisté sur ses "liens tellement proches avec un certain nombre de médias", citant Arnaud Lagardère, président du groupe du même nom.

Premier éditeur de magazines au monde avec notamment Paris Match et Elle, le groupe contrôle également la radio Europe 1.

Ami proche du chef de l'Etat, Arnaud Lagardère l'avait présenté, lors d'un séminaire des cadres du groupe Hachette à Deauville en avril 2005, comme "un frère".

Le constructeur Martin Bouygues, P-DG du groupe Bouygues qui comprend TF1 a été l'un des témoins de mariage de Nicolas et Cécilia Sarkozy. Il est le parrain de leur fils Louis.

L'autre témoin de mariage était Bernard Arnault, président du numéro un mondial du luxe LVMH et propriétaire du quotidien économique La Tribune.

Mercredi, le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a dénoncé une "relation consanguine" avec certains groupes de presse, stigmatisant lui-aussi le groupe Lagardère.

La veille, son parti avait déploré une "collusion complètement indécente" et "un mélange des genres".

Pour la Ligue communiste révolutionnaire c'est "un danger" pour la démocratie. Dans un communiqué, la LCR condamne des "pratiques berlusconiennes qui mettent en danger la liberté de la presse et l'indépendance des médias".

Eva Joly s'insurge contre la nomination d'un proche de Sarkozy à TF1

PARIS (AFP) - L'ex-juge d'instruction Eva Joly a estimé jeudi que l'état de la démocratie en France était "plutôt inquiétant", dénonçant notamment les "conditions berlusconiennes" de la nomination d'un proche de Nicolas Sarkozy à la direction de TF1, "machine de guerre pour la propagande".

"La démocratie ce n'est pas invoquer Jaurès ou Blum, la démocratie c'est des institutions qui fonctionnent et c'est la confiance dans les institutions", a déclaré sur RTL l'ancienne magistrate de l'affaire Elf. "Une démocratie ça se mesure à sa presse indépendante et à sa justice indépendante et je trouve que ce que nous voyons en France est plutôt inquiétant", a-t-elle ajouté.

"Nous voyons un président de la République qui fête sa victoire d'élection avec Martin Bouygues (président du groupe) et qui téléphone le 8 mai à Omar Bongo (président gabonais, au pouvoir depuis 1967, il a instauré un régime de parti unique de 1968 à 1990, ndlr) pour le remercier de ses bons conseils et qui ensuite, le 22 mai, nomme son directeur adjoint de campagne (Laurent Solly), directeur adjoint de TF1", a relevé Eva Joly.

L'ancienne magistrate s'est offusquée de ce "mélange des genres" d'autant que la nomination de M. Solly a "été annoncée par l'Elysée". "Pour moi c'était une violation d'une règle fondamentale en démocratie", a souligné l'ancienne magistrate franco-norvégienne, devenue conseillère spéciale du gouvernement norvégien contre la corruption et le blanchiment. TF1, "qui a jusqu'à 50% de parts de marché en France", est "vraiment une machine de guerre pour la propagande", a-t-elle dénoncé.

"Cela me paraît des conditions assez berlusconiennes et je souhaite mieux pour mon pays", a aussi déclaré Eva Joly.

L'hyper-président dirige aussi les médias :communiqué du syndicat de presse SNJ-CGT

La nomination à la direction de TF1 de Laurent Solly, ancien membre du cabinet de campagne de Nicolas Sarkozy, est choquante. Elle rappelle les relations incestueuses que le président de la République entretient avec les médias et met en lumière la façon dont il entend diriger le pays avec des médias acquis à sa cause sinon à son service.
Les liens de Nicolas Sarkozy et de Martin Bouygues ne peuvent en aucun cas servir d'alibi à une désignation " politique ". Celle-ci va accroître les soupçons de mise au pas de l'information dans une chaîne déjà largement suspecte d'avoir fait la promotion du candidat de la droite ultralibérale.

Que vont devenir les journalistes de la première chaîne de télévision d'Europe qui entendent travailler en conscience ? Devront-ils subir des cas de censure comme dans le groupe Lagardère ?

C'est encore un épisode peu glorieux des relations de connivence qui unissent la droite au pouvoir et les milieux patronaux qui vient de s'écrire à TF1.

Investi depuis quelques jours seulement, Nicolas Sarkozy fait la démonstration qu'il est d'abord le représentant d'une caste, celle des nantis, c'est-à-dire celle des Bouygues, Lagardère, Bolloré, Pinault, Arnault, Minc, avant d'être le président de tous les Français comme ses actions de communication cherchent à le faire croire.

Les résistances sont cependant possibles. En effet, que Jean-Marie Colombani ait été recalé par les journalistes du Monde a aussi une signification politique et pas seulement économique.
Alain Minc, sarkozyste idolâtre, était monté au créneau la veille dans les colonnes des Echos pour défendre la candidature de son ami Colombani. Cette défaite est aussi la sienne ; elle démontre les capacités de résistance des journalistes au sein du quotidien parfois présenté comme le journal de référence.

Le SNJ-CGT souhaite que se poursuive ce sursaut citoyen de journalistes pour que les médias retrouvent liberté et indépendance, pour qu'ils remplissent leur mission d'intérêt public vis-à-vis des citoyens et cessent d'être au service d'une caste politique et d'une oligarchie fortunée omnipotentes et omniprésentes.


[Communiqué SNJ-CGT]

mardi 22 mai 2007

Attention aux faux sites de dons en ligne pour Ségolène Royal ou le PS

Depuis quelques jours, différentes initiatives sont nées sur Internet pour appeler à des dons pour Ségolène Royal ou pour le Parti Socialiste.

Certaines d'entre elles sont frauduleuses, d'autres naissent de la bonne volonté de militants qui souhaitent soutenir Ségolène Royal.

Nous vous rappelons que seule l'adhésion à l'association Désirs d'avenir, ou au Parti Socialiste, permet de soutenir Ségolène Royal et de l'aider dans ses projets futurs.

Pour adhérer à Désirs d'avenir :

http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=participer_adherer

jeudi 17 mai 2007

vu de l'etranger:la tribune de Geneve

Sarkozy, Bonaparte des guerres médiatiques

ÉDITORIAL | 00h05

JEAN-NOËL CUENOD | 16 Mai 2007 | 00h05


Si Jacques Chirac a bâti ses succès électoraux sur les rapports personnels et le bon vieux clientélisme de style IIIe République, Nicolas Sarkozy a choisi une stratégie en phase avec son époque. Ce buveur de jus de pomme préfère alimenter les caméras plutôt que de trinquer au beaujolais sur un zinc de bistrot.

Le nouveau président de la République connaît personnellement tous les décideurs de la sphère des médias français mais aussi les journalistes «qui comptent». Il sait tout de leurs rouages et de leurs intrigues. Ses réseaux au sein des chaînes télévisées, des radios, des journaux sont d’une densité insurpassable.

Ayant ainsi activé ses batteries, il ne fait aucun doute que Sarkozy veut contrôler son image et ses messages, au pixel et à la virgule près. Seulement voilà, le Bonaparte des batailles médiatiques risque d’être en retard d’une guerre. La dernière péripétie en administre la preuve. Le «Journal du dimanche» passe à la trappe un article sur Cécilia Sarkozy qui n’aurait pas voté. Et quelques jours plus tard, l’histoire est diffusée sur Internet par des journalistes! Résultat: les médias reprennent l’information qui devient une «affaire», dimension qu’elle n’aurait jamais prise si le «Journal du dimanche» avait publié le papier.

Même Sarkozy doit s’avouer impuissant devant ces guérilleros de l’info que sont les créateurs de sites et de blogs. Et si les médias traditionnels veulent éviter, autant que possible, d’être débordés, ils feraient bien de se montrer moins respectueux envers le Pouvoir.

http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/editoriaux/detail_opinion/(contenu)/77611

dur dur d'etre la fille de nicolas...

lundi 14 mai 2007

Intervention de Ségolène Royal





Conseil national du 12 mai 2007


Je dirai simplement quelques mots pour dire aussi que tous ces applaudissements sont destinés aussi à tous les militants, les citoyens qui se sont formidablement mobilisés au cours de cette belle campagne.

Vous dire aussi la fierté d’avoir conduit cette campagne, désignée par 60 % des militants socialistes, je voudrais souligner la très forte mobilisation dans les fédérations, la mobilisation des militants, bien sûr, mais aussi celles des partis alliés qui nous ont rejoints, qui nous ont soutenus dans cette campagne, tous les élus qui ont également été en première ligne de ce combat. Nous avons vu des salles pleines à craquer, des citoyens enthousiastes, des citoyens mobilisés, et aujourd’hui c’est une force qui s’est levée, même si le combat ne s’est pas terminé comme nous l’aurions souhaité. C’est une force qui s’est levée de 17 millions de voix.



Et je pense, je le vois, vous le voyez aussi sur vos territoires, ce vote contient des perspectives d’avenir, ce vote contient un élan. On sent, à la fois bien sûr une tristesse, et j’y reviendrai, même parfois plus, et en particulier dans les quartiers populaires, mais on sent également une fierté très forte et une volonté de continuer. Il n’y a pas d’abattement, il y a une fierté dans ce qui a été réalisé, dans ce qui a été dit, dans ce qui a été porté au cours de cette campagne, dans ce qui a été réalisé, à l’exemple de ces images de meetings extraordinaires, dans ces images de Charléty par exemple, mais aussi partout dans les régions dans lesquelles vous êtes et dans lesquelles vous êtes mobilisés.

Moi, je veux aujourd’hui surtout retenir cette fierté-là parce que c’est sur ce socle-là que nous allons pouvoir construire le mouvement des élections législatives. Les valeurs fondamentales étaient là, les problèmes étaient bien identifiés, la question de la vie chère et des bas salaires, la question du chômage et des délocalisations, notamment le chômage des jeunes, la question de la précarité qui était au centre de notre campagne, les questions aussi liées à la sécurité, aux sécurités au sens large, avec le besoin que ressentent les Français d’avoir une clarification des règles du jeu, ce que j’ai appelé l’ordre juste. La question du refus de l’assistanat pour les tout petit salariés, pour les travailleurs pauvres. Et, cette question aussi, nous devons continuer à y travailler, les peurs aussi, les peurs des délocalisations, les peurs des personnes âgées face au déficit de tous les régimes de retraite et de santé. Bref, les questions sont là, les questions aussi que nous avons abordées sur la République, sur la nation, sur l’identité. Nous l’avions fait il y a déjà deux ans, donc ces questions-là qui ont parfois été recaptées, raptées parfois par la droite en étant déformées, nous devons continuer à y travailler et à les clarifier.

Je pense aussi à la question de la valeur travail, dont j’ai été une des premières à la mettre en avant dans ce débat. Tous ces sujets continuent à tarauder les Français, ils vont donc à nouveau émerger au cours de la campagne des élections législatives. Et tout ce travail qui a été accompli par le Parti socialiste, par le mouvement aussi de rassemblement au cours des échéances de la campagne présidentielle devra rapidement déboucher et être clarifié. Et c’est le rôle aussi de ce Conseil national et des présentations qui seront faites tout à l’heure.

Je voudrais ici dire très simplement que j’entends ici ou là des interprétations de la défaite, certaines justes, bien sûr, d’autres dérisoires, et d’autres inutilement blessantes, mais je crois qu’aujourd’hui le temps n’est pas aux polémiques. Je dirai pour ma part ce que j’en pense après les élections législatives. Car je crois que, d’ici là, nous devons rester unis et nous avons entre les mains ce talisman que j’évoquais tout à l’heure de la fierté et de la volonté de 17 millions d’électeurs qui attendent de nous que nous redéclenchions, pour les élections législatives, un mouvement d’unité, de fraternité, de solidarité, un élan qui nous permettra d’envoyer à l’Assemblée nationale le plus grand nombre possible de parlementaires ; parce que c’est le fonctionnement de la démocratie qui est en jeu, c’est l’émergence d’un contrepouvoir par rapport à une droite dure qui a fait la jonction avec l’extrême droite, donc il y a une attente extrêmement forte à notre égard. Et, pour ma part, ce que je crois, c’est que nous devons mobiliser les énergies positives qui ont émergé au cours de cette campagne, et nous devons les transformer positivement au cours de cet élan des élections législatives. La campagne sera conduite par le Premier secrétaire. J’y prendrai bien évidemment toute ma place en tant que candidate à l’élection présidentielle, je suis disponible pour venir faire des réunions sur le territoire, d’autant plus que je ne suis pas candidate. Je ne sais pas candidate parce que je m’applique à moi-même une des règles du pacte présidentiel du non-cumul des mandats, mais je conçois que cette règle ne soit pas suivie par tous puisque la loi ne l’impose pas aujourd’hui, donc je ne l’impose pas comme modèle, mais il me semble élémentaire, par rapport à ce que j’ai dit en tant que candidate à l’élection présidentielle, et portant une rénovation sur ce que nous avons appelé ensemble la république nouvelle, la VIe République, la modification des formes de l’exercice de la politique et en particulier la réforme des institutions au sein de laquelle nous avions inscrit ensemble, dans le projet socialiste, le non-cumul des mandats, il me semble que la politique par la preuve, qui m’est chère, est que le non-écart entre le discours et les actes soit appliqué.

Pour la suite, je ne sais pas si, ce qui compte, c’est de savoir s’il faut être plus ou moins à gauche. Vaut mieux être à gauche de toute façon, mais je crois que la question, et je pense qu’il ne faudrait pas qu’il y ait des conflits, de débats inutiles sur cette question-là, qui pourraient entraîner des difficultés ou freiner le mouvement positif, essentiel, indispensable, pour gagner le plus grand nombre de circonscriptions.

Je crois que la question, pour nous socialistes, c’est d’être vrais et de réaliser, d’incarner le socialisme du réel, c’est ensuite d’être cohérents, et j’allais dire disciplinés, même si ce n’est pas un mot fréquemment utilisé parmi les socialistes. Et je pense que pour l’avenir, sans anticiper les échéances, il est clair qu’il faudra réformer notre calendrier. D’abord, que le projet pour l’élection présidentielle ne soit pas fait avant, mais après la désignation de notre candidat ou de notre candidate pour qu’il y ait une cohérence. Ensuite, il faudra que le processus de désignation interne ne soit pas situé aussi près du combat principal et ne pas laisser un certain nombre de séquelles ou d’utilisations du combat interne utilisées par la droite. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler, et d’en reparler sereinement, y compris dans la part que j’ai prise dans ce résultat qui n’est pas à la hauteur de ce que nous espérions. L’heure est maintenant à la mobilisation. Et je voudrais simplement souligner aussi un autre élément de fierté : nous avons reconquis le vote populaire, et notamment le vote ouvrier, 54 %. Nous avons fait venir vers la citoyenneté des jeunes, des jeunes très nombreux qui sont venus s’inscrire et qui ont voté pour nous, et notamment les jeunes des quartiers. Il y a des résultats qui sont sans appel, sans commentaire : Vaulx-en-Velin : 63 %, La Paillade : 65 %, Le Mirail à Toulouse : 70 %, les quartiers Nord de Marseille : 70 %, Aubervilliers : 61 %, Saint-Denis : 67 %, Trappes : 70 %, Bobigny : 66 %. Merci à ces jeunes, à leur élan citoyen, et nous savons aussi leur déception, leur désarroi, leur profonde tristesse.

Je pense que l’une de nos responsabilités, pour que ces jeunes continuent à venir voter, et continuent à s’inscrire dans cet élan citoyen, notre responsabilité, c’est de leur offrir des perspectives, c’est sans doute de repenser les formes de militantisme dans les quartiers, c’est d’y conduire avec eux, et non pas à leur place, des actions concrètes. Et nous pouvons le faire avec les collectivités territoriales, je pense en particulier aux emplois tremplins, je pense à toutes les formes de soutien, de solidarité, d’aide scolaire que nous devons aujourd’hui relayer et mettre en place, et prolonger par rapport à ce que nous avons dit dans le pacte présidentiel au niveau des Régions, des Départements, des communes. Je vois ici ou là déjà des élus qui se mobilisent et qui se demandent comment nous allons répondre à cette immense attente de citoyenneté et d’engagement des jeunes dans les quartiers, qui nous ont fait confiance et qui constituent une partie, non pas un problème comme de l’ai dit souvent dans cette campagne, mais une grande partie de la solution aux problèmes qui se posent aujourd’hui en France, et en particulier au regard de la consolidation du pacte républicain.

Et donc cette mobilisation-là, je crois que c’est le cœur de notre réflexion. Les catégories précaires, les milieux populaires, mais aussi les classes moyennes, qui attendent de nous que nous restions debout, que nous restions fiers, que nous restions imaginatifs, que nous restions forts sur nos valeurs qui finiront par l’emporter.



Merci de votre engagement.

mardi 8 mai 2007

Hommage de Bernard-Henri Lévy à Ségolène Royal

Hommage à Ségolène Royal

Eh bien oui.

Au risque de surprendre, je pense que Ségolène Royal a fait une bonne campagne.

Elle a perdu, c’est entendu.

Et perdu plus lourdement que ne le donnaient à penser, ces derniers mois, les prévisions.

Mais elle a perdu pour des raisons que l’on commence à bien cerner et dont je prétends, moi, qu’elles sont à son honneur.

Elle a été diabolisée, d’abord. On a beaucoup parlé - et on avait raison - de la tentative de diabolisation dont fut victime son adversaire. Mais autrement plus insidieuse, donc plus ruineuse, fut la diabolisation qui l’a poursuivie, elle, depuis ses premiers pas. Incompétente quand elle la fermait ; agressive quand elle l’ouvrait… N’ayant rien à dire quand elle prenait le temps d’écouter ses électeurs ; scandaleuse quand elle rompait le silence (les 35 heures) ou brisait les orthodoxies (ses prises de position, si courageuses, sur le nucléaire iranien ou le Darfour)… Bécassine, enfin, avant son débat avec Sarkozy ; Cruella après et, surtout, pendant - quand elle a commis le crime de lèse future majesté de l’interrompre, interpeller, ne rien laisser passer, le mettre dans les cordes… Ce n’est plus une femme, gronda la rumeur, c’est une sorcière. Ce n’était plus la douce, la maternelle Ségolène, c’était un bretteur, une tueuse - voyez ces yeux minces où passent des épées de feu ; entendez cette voix de mauvaise sirène, une octave trop haut, si dure… Ah l’increvable misogynie des Français et souvent, malheureusement, des Françaises ! J’ai aimé, moi, cette dernière image dans ce dernier débat. J’ai aimé la stature qu’elle a prise à cet instant - et la belle droiture qui émanait de son regard et de son port. Elle honorait la gauche, cette droiture. Et elle honorait la France.

Elle a livré bataille, deuxièmement, à un moment d’inflexion, mais encore, hélas, de suspens, où il devenait clair que la vieille stratégie d’union des gauches n’avait plus de chance de l’emporter mais où la nouvelle stratégie d’alliance avec le centre restait trop insolite, inédite, bref, révolutionnaire, pour passer le cap des hypothèses et retourner, réellement, les esprits. Madame Royal a dit les mots qu’il fallait dire. Elle a fait les gestes qu’il fallait faire. Peut-être, d’ailleurs, le grand débat de la campagne, celui qui restera, celui qui fit bouger les lignes en même temps que, au passage, les liturgies cathodiques, fut-il ce débat avec Bayrou dont elle a pris l’initiative et qui ouvrait, on le verra maintenant très vite, un vrai nouveau chapitre de l‘histoire politique française. Mais voilà… Il était trop tôt... On a dit, ici ou là, qu’il était trop tard, que c’est avant qu’il fallait le dire, avant qu’il fallait le faire, etc. Non, voyons. Le contraire. Il était trop tôt dans le siècle. Trop tôt dans l’histoire du pays. Sauf que c’est elle, Madame Royal, qui, trop tôt ou trop tard, l’aura fait. Sauf que, ce big bang rêvé par les uns, annoncé par les autres, c’est elle, et personne d’autre, qui l’aura osé et déclenché. Pour cela, elle restera. Pour cela, même si elle a perdu, elle a gagné.

Et puis il faut bien reconnaitre, enfin, que Nicolas Sarkozy a été bon. Vraiment bon. Je veux dire par là qu’il a su surfer, avec un mélange de talent et de cynisme non moins remarquables l’un que l’autre, sur une vague de fond dont il semble que tout le monde ait, à part lui, sous-estimé la terrible puissance. Qui, parmi les commentateurs, avait-il prévu que l’éloge d’une France qui n’a jamais commis, sic, de crime contre l’humanité puisse faire recette à ce point, douze ans après les paroles de Jacques Chirac reconnaissant, au Vel d’Hiv, notre participation au crime nazi ? Qui imaginait de tels hurlements de joie et, au fond, de soulagement, chaque fois que fut dit et redit, de meeting en meeting, que la France ex-coloniale n’était coupable de rien, qu’elle n’était en dette vis-à-vis de personne et qu’elle devait être fière, au contraire, de son œuvre civilisatrice ? Qui, encore, pouvait deviner que le traumatisme de Mai 68 fût resté si vif dans les esprits que l’appel répété à « liquider » - quel mot ! – l’héritage du « parti des voyous et des casseurs » puisse faire jaillir, lui aussi, de tels geysers de fiel, de joie triste et de ressentiment ? Madame Royal a résisté à ce discours. Fidèle à la ligne tenue, sur ces sujets, peu ou prou, par nos deux derniers Présidents, elle a tenté d’endiguer ce flot de haine et de rancune. Et, de cela aussi, je lui sais gré.

Je ne parle pas - car seul le mauvais esprit gaulois en a douté - du sang-froid dont elle a fait montre, d’un bout à l’autre de l’aventure.

Je n’insiste pas - encore que le fait fût unique dans notre histoire électorale - sur la double bataille qu’il lui a fallu mener : l’une, publique, contre son adversaire; l’autre, secrète, contre les siens.

Et je n’évoque que pour mémoire, enfin, le ton et, comme dit un poète qu’elle affectionne, le « frisson nouveau » qu’elle a fait passer dans cette vieille musique socialiste qui n’en finissait pas de mourir et qui n’attendait, peut-être, que ce salutaire coup de grâce.

Tout cela, elle l’a fait. Et il faut espérer que s’en souviennent ceux qui, à partir de ce lundi matin, vont être tentés de se livrer au petit jeu de la chasse à la sorcière ou de la production de la chèvre émissaire.

Ségolène Royal est loin d’avoir dit son dernier mot – et c’est tant mieux.

lundi 7 mai 2007

Désirs d'Avenir


Apres cette defaite il conviendra de tirer les enseignements consecutifs et relatifs a cette election.

Mais une chose est certaine.Notre soutien a Segolene Royal doit rester indefectible.Elle a su malgré les querelles intestines moderniser l'image du parti et se retrouve aujourd'hui comme a seule personne capable de veritablement rassembler et moderniser la gauche.

en raison de ces elements et de ma croyance personnelle en la nouvelle politique participative de Segolene Royal ce blog continuera d'exister sous cette forme pour l'heure actuelle.Le site officiel www.desirdavenir.org continuera lui aussi a promulger les valeurs de la gauche democrate et de la democratie participative.

Merci a tous pour votre soutien a Segolene et a tres vite.

La lutte continue

Nous allons "travailler, rénover, refonder, préparer les prochaines échéances".

Ségolène Royal au lendemain du second tour


Ségolène Royal a appelé lundi le Parti socialiste à "rester uni", au lendemain de sa défaite à l'élection présidentielle, tout en soulignant qu'elle "ne pense pas" que l'heure des règlements de compte ait sonné au PS.

"On va travailler, rénover, refonder, préparer les prochaines échéances.

Dans chaque épreuve, dans chaque échéance politique, il faut en tirer les leçons et puis toujours regarder vers l'avenir.

Il faut rester unis, il faut prendre le temps de faire l'évaluation des choses.

Moi, je suis heureuse d'avoir donné un message d'espoir. Je sais qu'il y a beaucoup de gens déçus et tristes, je ne veux pas qu'il le soient, donc je prends ma force intérieure pour continuer à leur communiquer de l'énergie".

vendredi 4 mai 2007

Ce choix vous concerne:Le message de Segolene aux Francais avant Dimanche 6 Mai






Ségolène Royal - Message 2eme tour - kewego
Ségolène Royal - Message 2eme tour - kewego

Psychanalyse de Sarkozy par Gerard Miller

Le celebre psychananliste chroniqueur dresse un bref portrait psychologique du candidat de l'UMP a travers des extraits télévisés.

"Venez massivement aux urnes et venez faire mentir les sondages"



Sur RTL, Ségolène Royal a appelé les Français à voter massivement dimanche.

"Venez massivement aux urnes et venez faire mentir les sondages".

Interrogée par un journaliste sur ses projets en cas de défaite, elle a répondu : "Arrêtez de conditionner vos électeurs sans arrêt, arrêtez de vous laisser formater par les sondages, laissez les électeurs choisir !

J'espère que je vais gagner, je crois que les choses ne sont pas faites, il ne faut pas que les électeurs se laissent assommer par les sondages.

Moi, je leur demande d'abord de venir voter massivement et aussi de se révolter contre cette façon de faire qui consiste à dire que puisque les sondages ont parlé, les urnes ont parlé.

Il reste deux jours, il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer, les Français réfléchissent encore, il y a des gens encore indécis, des électeurs encore qui s'interrogent.

Dans la part d'électeurs qui se disent indécis ou hésitants, il y a là une marge de manoeuvre pour faire gagner la France et je veux que la France gagne avec les valeurs que je défends.

Aujourd'hui, je vous demande de vous mobiliser, d'ouvrir les yeux, de regarder la confrontation d'un projet contre un autre.

La France n'a pas besoin de plus de violence, de Français opposés les uns contre les autres, la France a besoin de se redresser en mobilisant ce qu'il y a de meilleur dans l'être humain".



jeudi 3 mai 2007

Dans les coulisses de Charlety

Le debat

Hier soir Segolene Royal et Nicolas sarkozy ont enfin debattu!
Quelles enseignements?rien de bien nouveau ,nous avons vu une Segolene pugnace,combattive determinée et sincere face a un Sarkozy evasif ,absent calculateur et manipulateur.

Retrouvez les deux extraits essentiels de ce debat.





mercredi 2 mai 2007

MERCI!!!!!!!

Hier le meeting de Segolene Royal a Charlety a reuni 60 000 personnes et une vingtaine d'artistes qui ont enflammé un public venu de la france entiere!
MERCI a Segolene MERCI aux artistes qui ont su s'engager et mettre en vie et en musique cette vague rose et MERCI aux 100 000 personnes qui se sont deplacés sans que tout le monde ne puisse penetrer dans l'enceinte!

POUR LA DEMOCRATIE,POUR SEGOLENE LE COMBAT CONTINUE!!!!


lundi 30 avril 2007

RAPPEL:Concert meeting a Charlety




Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle a le plaisir de vous convier à un

GRAND CONCERT-MEETING, "Pour nous, c'est Elle",

Mardi 1° mai à 15h30 AU STADE CHARLETY

Avec la participation de nombreux artistes

BENABAR, CALI, Michel DELPECH, DISIZ LA PESTE,

GRAND CORPS MALADE, Leny ESCUDERO,

Kery JAMES, MAFIA K1FRY, MIOSSEC, MOKOBE,

YANNICK NOAH, RENAUD, SAPHO, TETES RAIDES

ET L'INTERVENTION DE SEGOLENE ROYAL

Concert gratuit

Stade Charléty

99 boulevard Kellermann

75013 Paris

RER Cité universitaire

OUVERTURE DES PORTES A 15H30 AVEC ANIMATIONS

Le blog des centristes qui voteront Royal



http://roseorange.hautetfort.com/


Un blog vient de voir le jour sur le net a l'iniative de jeunes UDF soucieux du maintien de la democratie et conscient des convergences des programmes centristes et socialistes.
Parce qu'ils ont su depasser les clivages et savent s'unir quand la democratie est en jeu.

Visitez cet excellent site ,UDF de tous bords ,socialistes ,democrates vous trouverez dans ce site de quoi conforter vos opinions ou de quoi les nourrir.
http://roseorange.hautetfort.com/

Charlety 1er Mai: Pour nous c'est elle




Mai 68?


Selon le candidat UMP Mai 68 est au coeur des maux dont la France souffre aujourd'hui.
D'ici quelques temps il remettra surement en cause les acquis de a revolution francaise...
Je me permettrai simplement de rappeller ici que Mai 68 a ,entre autres, permis aux femmes de grandes avancées comme la contraception et le divorce.Il ne viendrait a l'esprit d'aucune femme d'aujourd'hui de remettre ces biens precieux en cause.

Cette periode de troubles fut la consequence d'une politique de droite dure.Nicolas Sarkozy ou comment essayer de faire passer la pillule avant le vote...

"Devant un choix de société"José Bové






José Bové indique après sa rencontre avec Ségolène Royal à son QG de campagne qu'il faut qu'il n'y ait "pas d'abstentionnistes au second tour" et que les gens "votent très clairement pour Ségolène Royal".

"On est devant un choix de société".

"Il y a une alternative possible" entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, "un homme dangereux pour nos libertés, le candidat du Medef et de l'alignement sur une politique qui est plus celle de Bush que des pays du sud". C'est-à-dire le choix entre "la société du vivre ensemble et celle du conflit permanent".

Interrogé sur le l’appel au rassemblement de la candidate avec les centristes, il estime qu'il n'est pas nécessaire pour soutenir quelqu'un au second tour d'avoir "des approches identiques sur tout".

"On est dans un moment de choix de société et de rassemblement, il faut rassembler pour gagner"."Je ne peux pas accepter que la France tombe dans la logique de l'affrontement".

Il se réjouit que Ségolène Royal lui ait confié une mission sur la mondialisation et la souveraineté alimentaire. "C'est un geste très important, ça introduit la dimension du rapport de la France au monde, c'est très nouveau de mettre cela dans le débat".

José Bové indique encore qu'il sera mardi au concert-meeting de soutien à Ségolène Royal au stade Charléty.

Le 6 Mai ne vous trompez pas!!!!

Quand Sarko parle du peuple de France

Nicolas Sarkozy a refusé une interview filmée...on comprend mieux pourquoi.


Grand Rassemblement pour la France presidente à Charlety



Segolene Royal
candidate à l'élection présidentielle
a le plaisir de vous convier à un

GRAND CONCERT DE SOUTIEN


"Pour nous, c'est Elle"
Mardi 1er mai à 17h
AU STADE CHARLETY



Avec Bénabar, Cali, Miossec, Yannick Noah, Renaud, Grand corps malade, Mafia K1fri, Michel Delpech, Kery James, les têtes raides, Sapho, Leny Escudero, Yvan le Bolloch' et d'autres artistes qui exprimeront leur soutien et leur espoir de voir gagner la "France présidente" le 6 mai.
Le concert s'achèvera par une intervention de Ségolène Royal.


Entrée libre

Stade Charléty
99 boulevard Kellermann
75013 Paris
RER Cité universitaire





Site de campagne de Ségolène Royal
www.desirsdavenir.org

dimanche 29 avril 2007

Dimanche + :Segolene Royal

Segolene Royal a repondu aux questions de Laurence Ferrari lors de l'emission Dimanche + concernant le debat avec F.Bayrou ,l'exercice du pouvoir et le futur debat avec Nicolas Sarkozy.






Ségolène Royal : Dimanche +, Canal + avec Laurence Ferrari - kewego
Ségolène Royal : Dimanche +, Canal + avec Laurence Ferrari - kewego

samedi 28 avril 2007

La rencontre Bayrou/Royal: un vent neuf pour la democratie

La rencontre entre Ségolène Royal et François Bayrou qui s'est tenue aujourd'hui 28 avril à Paris a permis de mettre à jour des points d'accords entre la candidate socialiste et le leader centriste.

Tous deux ont préféré parler de "dialogue" que de "ralliement" : "Plutôt que de parler de débat je préfère dire dialogue" a estimé Ségolène Royal. Sur un certain nombre de sujets difficiles, nous pouvons faire émerger un certain nombre de convergences, qui vont permettre à la France de se redresser". Pour François Bayrou, "rien n'est plus nécessaire dans la vie politique française que de faire bouger les lignes".


Sur la réforme des institutions :
La candidate socialiste a rappelé qu'elle met "au premier rang de la rénovation de la vie démocratique" la démocratie participative. Mais elle a aussi décliné ses propositions de VIème République : la suppression du 49-3, la réforme des institutions, les jurys citoyens. Ségolène Royal a également souhaité l'organisation d'un référendum sur une nouvelle République.


Le candidat de l'UDF a estimé qu'il fallait "bâtir le pluralisme". Il a rappelé son attachement à l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives. Et sa volonté de réformer le Parlement, contre "la concentration des pouvoirs". Ségolène Royal a rappelé que ces propositions figuraient dans son Pacte présidentiel et ajouté qu'elle réformerait le Sénat, "pour y permettre l'alternance". François Bayrou a lui aussi critiqué les institutions de la Vème République, estimant que "ça suffit, les pouvoirs concentrés dans une seule personne".
Une loi contre la concentration des médias :

François Bayrou a réitéré ses critiques contre la concentration des médias, en pointant les difficultés d'organiser ce débat. "A qui cela peut-il nuire, que comme candidats, nous discutions ensemble du pays ? " Ségolène Royal a affirmé que les mesures anti concentration des médias figurent dans son Pacte présidentiel.

Ségolène Royal et François Bayrou ont rappelé leur attachement à une loi qui change les règles sur ce point.


Un nouveau traité européen :

François Bayrou a déclaré qu'"une grande majorité de Français savent qu'il n'y a aucun avenir pour notre pays sans une Union européenne qui parle d'une voix forte dans le monde". Il a appelé à la mise en œuvre d'un nouveau texte constitutionnel européen "court, lisible". Une proposition approuvée par la candidate socialiste, qui a estimé que "chacun sent bien que l'Europe doit d'abord défendre les valeurs humaines". Ségolène Royal a ajouté que l'Europe doit avancer sur les questions sociales et plaidé pour une réforme de la Banque centrale européenne.


Relation entre la police et la population :

Ségolène Royal a estimé que ces rapports "se sont aggravés". Elle a dénoncé la suppression de la police de proximité, proposant de mettre en place une police de quartier. La candidate socialiste a critiqué le manque de moyens de la justice, qui doit sanctionner "de manière proportionnée", "dès le premier acte de délinquance".

François Bayrou s'est dit globalement en accord avec Ségolène Royal sur ces questions. Celui-ci a souligné la tension dans les rapports entre la police et la population, déclarant que "cette montée des tensions très nuisible pour la France". Pour lui, "le fait de priver un certain nombre de quartiers de services publics" était "une faute".

Sur les questions de la sécurité et de la prévention, Ségolène Royal et François Bayrou sont en accord, ce dernier critiquant implicitement Nicolas Sarkozy. "Ceux qui croient uniquement à la sanction se trompent", a-t-il déclaré.


Enfin, sur les questions économiques :
Ségolène Royal a concédé que "sur les questions économiques, nous avons des désaccords". Mais "je ne suis pas une femme de dogme", a-t-elle précisé tout en rappelant la démarche des débats participatifs qui ont constitué la première phase de sa campagne. La nouvelle croissance économique s'appuie sur "la compétitivité économique" mais aussi sur "la compétitivité sociale", a-t-elle précisé.

Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme

Le 6 mai, barrons la route à l’autoritarisme, votons pour défendre les droits et les libertés


Contre-pouvoir et association civique luttant contre l'arbitraire, l'injustice et l'intolérance, la Ligue des droits de l’Homme n’intervient dans le débat électoral que si le bon fonctionnement de la démocratie, l'effectivité de la citoyenneté et le respect des principes de liberté, d'égalité et de fraternité sont en jeu.



Nous venons de vivre cinq années de régression des libertés, de l’égalité et de la fraternité. Tous les pouvoirs ont été accaparés par un seul courant politique. L’autoritarisme, le recours aux moyens d’exception ont accompagné le renforcement du contrôle social, le choix du tout répressif, le recul des droits des justiciables, les attaques contre l’indépendance des juges. L’insécurité sociale a été renforcée pour les plus faibles, la protection sociale fragilisée, la précarité du travail encouragée. Les « marginaux », les « différents », les jeunes des quartiers défavorisés, ont été traités en boucs émissaires, les étrangers traqués jusque dans les écoles maternelles, les familles les plus démunies sanctionnées pour leur pauvreté.



Si Nicolas Sarkozy se voyait confier la plus haute charge de l’Etat, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas : loi durcissant encore la répression pénale, nouvelle loi anti-étrangers, contrat de travail « unique » se substituant au CDI, sans parler du ministère de l’« identitaire » et de l’immigration… Il est de notre devoir d’alerter les citoyennes et les citoyens de ce pays : la poursuite et l’amplification de la politique menée depuis cinq ans ne serait pas un «rêve» mais un cauchemar. Nous ne voulons pas d’une démocratie muselée qui, parce qu’elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales.



Nous voulons une autre France : fière de sa diversité, soucieuse que chacun puisse réaliser ses aspirations, porteuse des libertés et rénovant sa démocratie. La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle met ses actes en accord avec son ambition séculaire de voir tous les droits valoir pour tous. Pendant qu’il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l’égalité et non les discriminations.



La Ligue des droits de l’Homme appelle à voter et à faire voter, le 6 mai 2007, pour Ségolène Royal.



Paris, le 28 avril 2007.

vendredi 27 avril 2007

Le message de Romano Prodi

Voici le message de Romano Prodi diffusé au meeting de Lyon.
Ce sont aujourd'hui 151 euro députés qui ont appuyé la candidature de Segolene Royal afin de construire ensemble une Europe plus sociale.
Citons Piero Fassino secretaire internationale des democrates italiens ou encore Ivari Padar president du parti social democrate estonien.Plus largement soulignons encore le soutien de Rigoberta Manchu Prix Nobel de la paix en 1992 grande defenderesse des droits indigenes.

Le SNJ dénonce une entrave au devoir d'informer





PARIS (Reuters) - Le Syndicat national des journalistes (SNJ) considère la polémique autour de l'organisation d'un éventuel débat entre François Bayrou et Ségolène Royal comme "une entrave insupportable" au devoir d'informer.

"L'arithmétique pointilleuse du CSA d'un côté, le poids des sympathies auprès du candidat Sarkozy de l'autre, font que le devoir d'informer subit une entrave insupportable dans une démocratie", peut-on lire dans un communiqué du syndicat publié vendredi.

"Les concentrations excessives dans la presse française ; les amitiés particulières entre le monde politique et les directions des médias ; la façon dont sont nommés les membres du CSA, jettent la suspicion sur tout un secteur professionnel et constituent une atteinte directe au droit légitime des citoyens d'être correctement informés", ajoute le SNJ, premier syndicat des journalistes.

Face à ce "déni de démocratie", le syndicat plaide pour une "véritable indépendance des médias" et pour l'inscription dans la Constitution du "droit à une information honnête, complète, pluraliste et indépendante des pressions politiques".

Un grand concert gratuit au meeting de Ségolène Royal mardi au stade Charléty



PARIS (AP) - Les chanteurs Bénabar, Cali, Renaud, Georges Moustaki, Yannick Noah, Olivia Ruiz et Michel Delpech - entre autres - devraient se produire lors d'un grand concert gratuit, intitulé "Pour nous, c'est elle", mardi après-midi au stade Charléty à Paris lors du meeting de Ségolène Royal.

Le communiqué, diffusé vendredi par l'équipe de campagne de la candidate socialiste à l'Elysée, annonce la participation également de Disiz La Peste, Dyonisos, Leny Escudero, Indochine, Kery James, Juliette, Yvan le Bolloc'h, les Têtes raides et Tiken Jah Fakoli. AP

jeudi 26 avril 2007

Decryptons ensemble le programme de Nicolas Sarkozy



Parce que la politique n'est pas une campagne publicitaire mais un combat pour des idées et des valeurs.
Visitez le site
www.programmesarkozy.com/










A vous de juger:Segolene Royal

La video complete de la prestation de Segolene Royal dans l'emission d'arlette chabot.





Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2 - kewego
Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2 - kewego

Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2 - kewego
Ségolène Royal - A vous de juger - France 2 - Part 1/2




25/04/07

La Ligue des droits de l'Homme attaque le bilan de Sarkozy


PARIS (AFP) - La Ligue des droits de l'Homme a présenté jeudi l'édition 2007 de son "état des droits de l'Homme en France", déplorant une "régression continuelle des libertés" et condamnant particulièrement le bilan de Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidence et ex-ministre de l'Intérieur.

Qualifiant la "vision du monde" de M. Sarkozy d'"absolument terrifiante", le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois, a laissé peu de suspense sur la prise de position du comité central samedi dans le duel Nicolas Sarkozy-Ségolène Royal. "Il faut réagir avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il martelé, parlant de "grave régression en matière de droits fondamentaux depuis cinq ans".

"La politique législative de course au sécuritaire à dominante xénophobe sacrifie au report de voix d'extrême droite les droits des étrangers, l'humanité élémentaire et, au bout du compte, les libertés de tous", écrit-il dans ce bilan publié aux éditions La Découverte.

La LDH constate en 2006 une "aggravation de la crise sociale", un "approfondissement de la crise institutionnelle" et une "extension de la crise éthique" qui "se répand au rythme de la contamination de l'ordre républicain par l'agenda lepéniste".

"L'année 2006, plus encore que les précédentes, fut une très mauvaise année pour les étrangers vivant sur le sol français", estime M. Dubois, selon lequel "la chasse aux sans-papiers s'est intensifiée au rythme de la précampagne présidentielle du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, avec son volet +chasse aux enfants+ particulièrement insupportable".

L'organisation avertit qu'"agiter le fantasme de l'+immigration subie+ (terme employé par M. Sarkozy), dangereuse, c'est construire le racisme, c'est préparer plus d'affrontements, d'injustices, de violences".

Elle déplore les effets de plusieurs lois votées en 2006, notamment celle du 31 mars sur "l'égalité des chances" qui a signifié "stigmatisation, sanctions, alourdissement des difficultés pour les familles et les jeunes les plus fragiles". La LDH assure également que la nouvelle loi Sarkozy sur l'immigration du 24 juillet a signifié "exclusion et précarisation" et s'inquiète de la nouvelle législation visant à restreindre davantage le regroupement familial, annoncée par M. Sarkozy

Elle qualifie de "point d'orgue de cinq ans de mise en oeuvre législative de pans entiers du programme de Le Pen" la loi sur la "prévention de la délinquance" dont l'inspirateur est, selon la LDH, "toujours (l'ex) ministre de l'Intérieur qui se mêle déjà de justice, de santé, d'éducation, de logement".

Selon la LDH, ce texte institue "un contrôle social généralisé, un fichage municipal de la population, un système de délation imposé de fait aux travailleurs sociaux et la transformation des maires en shérifs" et "risque de préfigurer un véritable basculement de notre société". "Les libertés et l'égalité ont ainsi régressé de concert en 2006, au profit non d'une sécurité durable mais d'une idéologie sécuritaire qui augmente l'insécurité qu'elle prétend combattre", affirme encore l'organisation.

Selon elle, en outre certains policiers "ne respectent pas les droits des citoyens" et "se sentent sinon couverts, du moins rarement inquiétés, dans le climat crée par les provocations ministérielles". La LDH se félicite en revanche de l'avènement en 2006 de "résistances symboliques mais aussi militantes", saluant notamment la "retentissante victoire contre le CPE" et le combat du Réseau éducation sans frontières (RESF) pour protéger les familles sans-papiers grâce au "recours légitime à la désobéissance citoyenne".

mercredi 25 avril 2007

mardi 24 avril 2007

Peut on rire de Sarkozy?



Profitons en pour rendre hommage a Boris Eltsine décédé hier a l'age de 76 ans.

lundi 23 avril 2007

Ce sera d'abord « tout pour Ségolène » avant « tout sauf Sarkozy »


Najat Belkacem sur France Info.


"Le climat est très bon, très enthousiaste", lundi au QG de campagne PS, après "la belle journée d'hier et un score qu'on peut qualifier de très bon" déclare Najat Belkacem.

Pour la campagne du second tour, Ségolène Royal "tiendra un discours de rassemblement, mais un vrai rassemblement, pas celui qu'on a trouvé dans le discours de Nicolas Sarkozy".

"Il faut être dans une campagne positive. Ce sera d'abord « tout pour Ségolène » avant « tout sauf Sarkozy »", explique-t-elle, annonçant deux "thèmes majeurs": "l'urgence sociale" et "la rénovation de la vie politique".

S'agissant des électeurs de François Bayrou, "on ne peut pas dire qu'il s'agit juste d'un vote éphémère, et il va falloir nous ouvrir désormais à ces électeurs qui sont pour la plupart en dehors du clivage gauche-droite".

Le vote Bayrou "c'est un rejet de Nicolas Sarkozy, et je ne vois pas comment cela peut se transformer en un soutien au second tour".