samedi 26 mai 2007

Ségolène Royal lance un appel à la mobilisation des électeurs

LA ROCHELLE, Charente-Maritime (Reuters) - Ségolène Royal a lancé samedi un vibrant appel à la mobilisation pour les élections législatives aux 17 millions d'électeurs qui ont voté pour elle au second tour du scrutin présidentiel.

"Je veux lancer ici à La Rochelle, dans ma région, un message de mobilisation aux électeurs. Il faut que les 17 millions d'électeurs qui m'ont donné leur voix viennent voter", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes lors d'un point de presse à la mairie de La Rochelle, en marge d'un déplacement de soutien aux candidats aux législatives.

Ségolène Royal, qui a reconnu avoir entendu parler de démobilisation, a rappelé que "les électeurs ne doivent pas rester chez eux".

L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, qui est peu apparue en public depuis sa défaite le 6 mai face à Nicolas Sarkozy, a estimé que le mouvement qui s'est déclenché autour de sa candidature à l'Elysée ne devait pas s'arrêter.

"Il est important que ce mouvement de fond qui s'est lancé aux présidentielles, cette énergie, cet enthousiasme se transforment aux législatives", a-t-elle dit. "Quelque chose s'est déclenché qui ne doit pas s'arrêter", a-t-elle ajouté.

Ségolène Royal a dit voir dans le scrutin législatif des 10 et 17 juin "un enjeu démocratique majeur pour que tous les pouvoirs ne soient pas dans les mêmes mains", allusion à une possible victoire écrasante de l'UMP prédite par les sondages.

"COUP DE GUEULE"

Au cours de son déplacement, Ségolène Royal a noté que "les législatives donnent lieu à des petites phrases" mais qu'elle ne voulait pas "participer à cela".

"Les gens n'en veulent plus, ça continue et il faut que ça s'arrête", a ajouté la député des Deux-Sèvres, sans donner toutefois d'exemple précis de dissonances entendues au sein du Parti socialiste quant à la campagne législative.

La candidate du PS à la présidentielle a indiqué que "ce n'est pas moi toute seule qui fais campagne. J'ai dit que j'étais disponible pour les meetings mais ce n'est pas un troisième tour".

Questionnée sur son absence à Bordeaux mercredi au côté de son compagnon, le Premier secrétaire du PS, François Hollande, lors du lancement de la campagne pour les législatives du parti, Ségolène Royal a répondu qu'elle n'est pas "une machine".

"Quand un sportif fait les JO, il se repose plusieurs mois, moi je n'ai pris que quelques jours de repos", a-t-elle ajouté.

Son ancien adversaire pour la candidature présidentielle du parti Laurent Fabius abonde un peu dans le même sens et lance ce qu'il appelle "un coup de gueule" dans les colonnes du Journal du Dimanche.

"Partout, je sens monter chez nos concitoyens, et d'abord chez ceux qui ont le coeur à gauche, de l'exaspération et même une certaine colère", dit-il.

"A quinze jours des législatives, ils nous demandent avec force deux choses : pas de divisions mais de l'unité : pas de défaitisme mais de la combativité", ajoute l'ancien Premier ministre de François Mitterrand.

"Les Français n'ont que faire des querelles internes du PS et des positionnements", poursuit Laurent Fabius.

Dans la matinée, Ségolène Royal avait parcouru les marchés romanesques à Saintes (Charente-Maritime), puis pris un instant symboliquement la barre du chalutier "Entre les deux tours" faisant le tour du port de La Rochelle.

Ségolène Royal devait ensuite visiter des entreprises de la ville bénéficiaires des bourses tremplins du Conseil régional de Poitou-Charente créées en 2004 et permettant d'aider à la création de sa propre activité.

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