vendredi 1 juin 2007

"A chaque projet de la droite, opposer un contre-projet




Ségolène Royal a commenté vendredi à Marseille les projets de la ministre de la Justice Rachida Dati visant à abaisser la majorité pénale à 16 ans, reprochant au nouveau gouvernement d'aller vers le "tout carcéral".

"Nous attendons des mesures urgentes sur la question des jeunes, et notamment de l'emploi. Là, on ne voit rien à l'horizon. On entend parler de l'abaissement de la majorité pénale pour les jeunes de 16 ans; ce qui est plus urgent pour empêcher la délinquance, c'est de donner du travail aux jeunes et la réussite scolaire".

L'abaissement de la majorité pénale, "c'est le tout carcéral, ca veut dire qu'à 16 ans, la solution ce sera la prison et non plus la prévention ou l'éducation. Comment ne pas voir qu'une école qui ouvre c'est une prison qui ferme!".

Le gouvernement est en train d'"agiter aujourd'hui une nouvelle loi sur la pseudo prévention de la délinquance, une nouvelle loi répressive par ceux-là mêmes qui ont eu cinq ans pour régler ce problème".

Une opposition constructive, lucide et déterminée

Ségolène Royal a promis "une opposition constructive, lucide et déterminée", affirmant qu'à l'Assemblée nationale, chaque proposition de la droite devra trouver en face d'elle "un contre-projet" prouvant qu'existent "des alternatives".

"Pour chaque proposition de la droite, il appartiendra à la gauche moderne d'opposer à chaque fois un contre-projet pour que les Français comprennent qu'il y a des alternatives aux projets de Nicolas Sarkozy".

"Voilà la nouvelle opposition qu'il faudra mettre en place. Bannissons les aigreurs, les mots qui font mal. Ce qu'attendent les Français, ce ne sont pas les petites phrases mais une alternative crédible".

Ségolène Royal a appelé les Français à avoir conscience de ce que prépare le nouveau gouvernement, comme la franchise médicale qui "va frapper les personnes âgées de plein fouet".

"C'est maintenant qu'il faut ouvrir les yeux, c'est maintenant qu'il faut mettre en place des garde-fous", car "sous le masque de la bienveillance universelle, les bras ouverts à tous, figure imposée qui ne durera que le temps des élections legislatives, on voit comment (le gouvernement) va s'y prendre".

Selon la députée des Deux-Sèbres, "faire obstacle à toutes les promesses qui ont été faites au Medef, voilà l'enjeu des législatives".

Elle s'en est prise au contrat de travail unique, "finalement une généralisation du CPE". "On peut leur faire confiance, ils vont la réaliser cette promesse, sans la sécurité sociale professionnelle"

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